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Il y a 36 ans, fût assassiné le président Ali Soilihi Mtsashiwa

31 May 2014 - 21h09

Le 29 mai 1978, quelques jours après le coup d’Etat de Bob Denard du 13 mai 1978, le président Ali Swalihi était abattu, officiellement « au cours d’une tentative d’évasion » dans la nuit du 28 au 29 mai du même mois. Pour mémoire, il faut savoir que lors des assassinats des présidents Ali Swalihi et Ahmed Abdallah, dans la nuit du 25 au 26 novembre, ce sont des soldats comoriens qui sont accusés d’avoir appuyé sur la gâchette alors que tout le monde sait que tout cela a été orchestré par le mercenaire Bob Denard et ses chiens de guerre. Et comme par hasard dans les deux cas, Bob était aux premières loges. Pure coïncidence, sans doute !
L’histoire du mercenariat et de ses conséquences dans notre pays reste encore à écrire. Trente six ans après sa tragique disparition, les uns et les autres gardent en mémoire, sa volonté farouche de faire du comorien, le maître de son propre destin. Beaucoup a été écrit sur le Mongozi tant sur ses réalisations que sur les excès de son régime. Parmi les questions qui reviennent souvent, il y a celle relative à sa métamorphose par rapport à ses relations avec celui qu’il avait coutume de qualifier de puissance administrante ou tutrice. En effet, lors de sa prise du pouvoir le 3 août 1975, Ali Swalihi avait cité parmi les raisons, la préservation des liens avec la France, qui avait été rompus selon lui, par la proclamation unilatérale de l’indépendance par Ahmed Abdallah. La suite allait montrer que le Mongozi avait bien caché son jeu. L’autre question a trait à son programme économique planifié et le système de décentralisation qu’il voulait imposer. Le travail à marche forcée imposé à la population pour la construction des « moudria » (blocs administratifs décentralisés) est resté dans les mémoires. Avec le libéralisme sauvage actuel, certains se souviennent du temps du Mongozi où les denrées de première nécessité étaient à la portée du citoyen de base. L’autre aspect qui revient souvent a trait aux méthodes brutales utilisées par les fameux commandos « moissi » pour faire avaler la pilule à une notabilité fermement opposée à toute velléité de changement révolutionnaire. Mais c’est surtout l’idée largement répandue à l’époque que le régime était un fossoyeur de la religion qui a porté un grave préjudice au Mongozi. Son assassinat aurait eu l’aval des hautes autorités religieuses. Un jour nos historiens, nous éclaireront davantage sur ce personnage aux multiples facettes qui en deux ans avait bouleversé de fond en comble la quiétude des îles de la lune. Aujourd’hui, avec la globalisation de l’économie et l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication, certains ont du mal à imaginer ce personnage qui a su marquer une génération de comoriens. Sur le plan médiatique, Ali Swalihi avait privilégié la radio au détriment de l’image et sur ce plan là, il aura manqué de vision.

HZK Presse: Mmagaza

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