Un fauteuil pour deux directeurs à la douane de Mutsamudu
23 Mar 2014 - 07h34
Le bras de fer continue sur la nomination du Directeur régional de la douane à Anjouan. A travers une note de service, le Directeur général des douanes ne reconnait pas la nomination d’Abdouraouf Afraitane au poste de Directeur régional au port de Mutsamudu. Cette nouvelle n’a pas été bien prise par Dar Najah, ce qui l’a poussé à réagir.

Le bras de fer continue sur la nomination du Directeur régional de la douane à Anjouan. Le 22 Février dernier, le gouverneur de l’île autonome d’Anjouan avait nommé Abdouraouf Afraitane à ce poste. Ce dernier vient d’être suspendu par le Directeur général des douanes. « Je ne reconnais pas Afraitane car il a été installé dans l’illégalité », affirme Ali Hamisse. Le 10 Janvier dernier, le chef de l’Etat a sorti un décret portant réorganisation de la douane, attribuant les prérogatives de nomination des directeurs régionaux à la Vice-présidence en charge des Finances. « Ce qui s’est passé n’étonne personne. Le gouverneur a suivi les habitudes mais il a oublié que cette nomination intervient après le 10 Janvier », poursuit-il. Il ajoute aussi que « si on lit les textes, Afraitane devrait sortir». Le Directeur général des douanes n’exclut pas la reprise des négociations pour sortir de cette crise. Actuellement, le patron de la douane s’est légué les pouvoirs provisoirement jusqu’à nouvel ordre. « Le problème est plus politique que technique », avance Ali Hamisse. Suite à cette note du Directeur général des douanes, Dar Najah a réagi à travers le conseiller à la communication du gouverneur. Il appelle au Directeur général de la douane de se ressaisir. « Ali Hamiss a mal réagi. Il doit vite se ressaisir », déclare Yasser Assoumani. Ce conseiller d’Anissi Chamssidine estime que c’est le vice-président en charge des Finances qui avait le dernier mot. « Mamadou n’est pas mort. C’est à lui de réagir contre la décision du gouverneur par rapport à l’arrêté pris pour implanter Abdou Raouf Afretane à la direction régionale des douanes à la place de Badrane Ahmed », précise-t-il.Il ajoute que « Mamadou est là. C’est à lui de défendre sa signature et non à un directeur ». Dans les places publiques de Mutsamudu, le débat est houleux sur le fait que le chef de l’Etat n’a pas respecté la constitution vis-à-vis de l’article 9 de la Constitution relatif aux compétences partagées entre l’Union et les îles. Dans cette affaire, le dernier mot revient au président de la République. Il est temps de réagir pour éviter à nouveau les problèmes de conflits de compétences.
HZK Presse: Mohamed Youssouf