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Le port de Mutsamudu paralysé à cause du remorqueur Al Hhifadh

21 Jan 2014 - 21h43

Un remorqueur reste encore économiquement indispensable dans un port, grâce aux importations et exportations. Une semaine, juste après la suspension du directeur de l’EPPAM (établissement public du port autonome de Mutsamudu) par le Gouverneur de Ndzouani et reconduit par la ministre des transports, un gros navire de 168m représenté par DELMAS n’a pu accrocher les amarres au port de Mutsamudu, car, le vieux monstre marin est à l’agonie. Défense floutée est recueillie à la capitainerie de Mutsamudu par les journalistes.

Le bateau remorqueur au port de Mutsamudu

Le port de Mutsamudu est resté vide depuis la semaine dernière à cause de l’état pourri du remorqueur censé assurer l’assistance des gros navires transporteurs de containers de marchandises. Mais selon une autre source, c’est le mauvais temps qui serait la cause. « Notre bateau n’a pas pu effectuer sa touchée au port à cause du remorqueur inapproprié pour un port classé comme le poumon économique du pays » a souligné le chef d’antenne de DELMAS à Mutsamudu, Nail Awoulad alias Pipo. Notre interlocuteur a expliqué que malgré « la crise qu’il gère à l’heure actuelle, ses clients lui prêtent une oreille attentive ». 
La Gazette apprendra que la mise hors service de la remorque serait la conséquence d’une négligence de la direction qui n’a pas acheté la pièce de rechange défectueuse qui coûte la modique somme de 20.000 fc. Cette information livrée par un agent de l’EPPAM est rapidement démentie par le chef mécanicien d’Al Hifadh, qui tente à son tour de plaider en faveur du patron, en arguant « le mauvais temps » de ces derniers jours. Les fortes pluies auraient transformé le port en dépotoir des ordures véhiculées par la rivière et déversées directement sur le petit quai. A en croire Issa Mahmoud, alias Japonais, chef mécanicien d’Al Hifadh, « un circuit d’eau de mer mélangée à des ordures a bouché un tuyau compresseur, en période de marrée basse, c’est pourquoi on a demandé au capitaine du paquebot de patienter jusqu’à 15h, mais il a préféré se rendre à Moroni ». A retenir qu’une touchée d’un tel bateau fait rentrer plus de 7 millions dans les caisses de l’EPPAM. Combien de touchés par mois, DELMAS dit « deux touchées par mois ». Le temps était trop maussade, le capitaine du cargo a préféré se rendre à Moroni, selon la direction. Les clients de DELMAS doivent prendre leur mal en patience jusqu’à ce lundi.

HZK Presse: Nabil Jaffar

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