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2013: Rétrospective de l’Institution judiciaire

05 Jan 2014 - 15h06

Une justice vivement contesté

Le domaine judiciaire est marqué par l’arrêt de travail des magistrats et des avocats au tribunal de Moroni, l’appel du chef de l’Etat à réhabiliter l’image de la justice et les déclarations de Mohamed Ousseine, l’ancien procureur de la République sur l’institution.

Le ras-le-bol des jeunes magistrats et des avocats

Tout commence par un échange verbal sévère qui a eu lieu entre le substitut du procureur assurant l’intérim du procureur de la République et le greffier en chef. Après la suspension du substitut du procureur par le procureur général, certains magistrats de première instance ont observé un arrêt de travail illimité. Ils dénonçaient les conditions de travail mais aussi ils estimaient que l’image de la justice était ternie. La riposte des autorités judiciaires ne s’est pas fait attendre. Le président du tribunal de première instance de Moroni a ordonné la fermeture des bureaux de ces magistrats frondeurs mais aussi il a demandé de changer les serrures des portes. Ces magistrats n’avaient pas de bureau, certains étaient mutés et même on voulait bloquer leurs salaires. Cette grève était précédée par celle des avocats. Ces derniers ont observé plusieurs semaines de grève contre les agissements de certains magistrats. Tout avait commencé sur la détention de Me Ahamada Mahamoud.

Réhabiliter l’image de la justice

Le président de la République devient ces derniers temps de plus en plus préoccupé par la justice comorienne. Ikililou Dhoinine avait accordé un mois aux magistrats pour réfléchir et proposer des solutions pour réhabiliter l’institution judiciaire. Il avait fait état des critiques publiques généralisées formulées contre certains magistrats. « Tant que les comoriens ne retrouveront pas la confiance vis-à-vis de notre institutions judiciaire, il nous sera difficile de consolider la paix sociale et de rassurer nos partenaires au développement », avait déclaré le chef de l’Etat lors de son discours de vœux de l’Aid El Kabir. Lors de la restitution des travaux, le locataire de Beit Salam avait appelé les magistrats à se réconcilier avec les citoyens. Il avait exhorté aussi ces hommes de loi à plus de concertation avec les auxiliaires de justice, seul moyen selon lui pouvant dissiper les malentendus qui empoisonnent leurs relations. Sur cette réforme de la justice, la classe politique applaudit mais exige un large débat national.

Des magistrats accusés de corruption

Corruption au tribunal de Moroni ? C’est ce que pense l’ancien procureur de la République, Mohamed Oussein. Démis de ses fonctions au poste de procureur de la République, Mohamed Oussein avait dénoncé une justice corrompue. Il avait indexé le procureur général, son premier substitut et le premier substitut du procureur de la République. Quelques semaines après, son salaire serait suspendu par le ministère de la justice, un acte qu’il dénonce farouchement. Des accusations que le procureur général a rejetées en bloc, en dénonçant le comportement de certains magistrats qui veulent semer la zizanie au sein de l’appareil judiciaire.

Mohamed Youssouf

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